L'année du roi, 1848 : Léopold Ier, l'apogée d'un règne
L'année du Roi 1848
1848. La révolution, en février, chasse Louis-Philippe de son trône. Dans la foulée, les autres monarchies européennes vacillent. C'est le printemps des peuples qui s'étend de l'Allemagne à l'Italie, en passant par l'empire des Habsbourg. Celui qui menait la diplomatie européenne au nom des monarchies et du conservatisme, Metternich, est chassé et condamné à s'exiler honteusement. Au milieu de la tourmente, la Belgique, indépendante depuis seulement dix-huit ans, donne l'exemple étonnant d'un pays en paix, jouissant des libertés qu'une constitution libérale lui procure et mettant en oeuvre des réformes sociales inédites. Un pays où bals et réceptions à la Cour de Bruxelles sont l'exception brillante en Europe. Un homme personnifie cet État et le défend avec sagesse et ténacité : le roi Léopold Ier, qui usera de toute son influence et de son volumineux carnet d'adresses pour maintenir la Belgique dans la voie de la prospérité et lui éviter l'annexion par la France comme l'auraient souhaité plusieurs figures marquantes de la IIe République. Au milieu du long règne de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, roi des Belges, 1848 est sans conteste l'année du Roi.
« Est-ce que vous ne ressentez pas, par une sorte d'intuition instinctive qui ne peut s'analyser, mais qui est certaine, que le sol tremble de nouveau en Europe ?
Est-ce que vous ne sentez pas que dirais-je ?... un vent de révolution qui est dans l'air ? »
Alexis de Tocqueville, Souvenirs, janvier 1848
Au moment où l'Europe se perd en révolutions et où les trônes s'effondrent - France, Autriche, Prusse... -, la Belgique rayonne et Léopold 1er, oncle de la Reine Victoria, prodigue ses conseils. Son prestige est grand, à tel point qu'il est pressenti pour prendre la tête de la Confédération germanique, mais il préférera rester à la tête de son pays dont la Constitution devient un modèle.
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