Mes fantômes et moi
Mes fantômes et moi. Rien ne destinait Gabriel Byrne, né dans une famille modeste des faubourgs de Dublin en 1950, à l'éblouissante carrière de comédien qui est la sienne. Enfant introverti, il a tôt trouvé refuge dans l'imaginaire. À onze ans, il répond à l'appel de la prêtrise. Mais il ne tardera pas à déchanter : renvoyé du séminaire, il se retrouve quatre ans plus tard dans sa ville natale, collectionnant les petits boulots, et les échecs. « Je me sentais un raté, comme plombier et comme prêtre », écrit-il. Sa passion pour le cinéma et le théâtre l'encourage à surmonter sa timidité et à s'engager dans une troupe d'amateurs, décision qui change sa vie.
Bientôt devenu une célébrité dans son pays, grâce à un feuilleton télévisé extrêmement populaire, il est également repéré par John Boorman, qui lui propose un rôle dans Excalibur. Pourtant, son livre n'a rien de ces mémoires de star où s'enchaînent les anecdotes avantageuses. Bien au contraire : hanté par son enfance, Gabriel Byrne y revient sans cesse, notamment avec les portraits drôles et tendres des figures excentriques de son quartier, avouant qu'elles ont été les premières à lui donner l'amour de la scène.
Quand il en arrive aux faits marquants de sa vie de comédien, c'est toujours avec distance qu'il les évoque, comme surpris de se retrouver dans un monde si étranger au sien. En atteste sa leçon d'équitation à Hyde Park avec une Américaine jurant comme un charretier, qui se révélera être Ava Gardner.
Mal à l'aise avec la notoriété, au point de s'enfuir de Cannes, en 1995, quand tous les objectifs sont braqués sur lui pour sa prestation dans Usual Suspects, Gabriel Byrne ne cache rien non plus, malgré une profonde pudeur, de ses dérives, de ses angoisses ni de son addiction à l'alcool.
Ce livre poignant, où l'autodérision le dispute à une véritable force poétique, est une magnifique confession sur l'ambivalence de la gloire, en même temps qu'un hommage bouleversant aux êtres et aux paysages familiers à qui l'on doit tout.
« La merveille de ces mémoires est leur vérité sans fioritures. Ils sont écrits par un homme dont l'histoire étonnante constitue l'essence de la littérature. »
C'est Edna O'Brien qui l'affirme.
Largeur : 15.0 cm
Epaisseur : 1.5 cm