Gisèle Halimi : une jeunesse tunisienne

La rébellion de Gisèle Halimi s'inscrit dès l'enfance dans la Tunisie coloniale, ce qui motivera par la suite son engagement féministe et en faveur des opprimé.es. Très tôt confrontée au racisme et aux inégalités de genre au sein même de sa famille, elle décide de résister au poids des traditions et à l'éducation rigide réservée aux filles de sa génération. Dès l'âge de huit ans, elle refuse les tâches ménagères imposées par Fritna, sa mère, et comprend que seules les études la sauveront d'un destin tout tracé : « Fritna est l'explication de toute ma démarche. J'ai voulu que les femmes ne lui ressemblent pas ». Le message qu'elle adressera aux femmes tout au long de sa vie sera d'ailleurs « Ne vous résignez jamais ».

Le récit et la mise en images de cette jeunesse tunisienne sont l'illustration de la résistance de Gisèle Halimi enfant, puis adolescente, face aux diktats tant familiaux que politiques, résistance qui porte en germe tous les engagements futurs de cette femme d'exception.