
La faim
La faim
Un jeune homme pauvre erre dans les rues de Christiania, la capitale norvégienne. Parfois, pour quelques pièces, un journal achète les articles qu'il rédige à grand-peine. Mais la faim le torture et brouille sa conscience, la recherche d'un gîte hante ses jours et ses nuits. Ses seuls biens, l'un après l'autre, rejoignent le mont-de-piété, jusqu'aux boutons de sa jaquette.
Et sa raison part en lambeaux. Il apostrophe les passants, alterne les phases d'abattement, de colère et d'exaltation ; mais, par absurde fierté, se refuse au vol et à la mendicité. Parvenu à « la complète folie de la faim », il en vient à sucer des cailloux, à ronger des os. Et toujours, au comble du désespoir, un miracle ajourne sa fin, prolonge son supplice. Où est l'issue de ce labyrinthe ? Celle qu'il appelle Ylajali l'y guidera-t-elle ?
Nul avant Knut Hamsun n'était sorti de la misère pour la raconter, à la première personne, sous la forme à peine déguisée d'un roman. Plus que la faim, fidèle compagne de son héros, « les troubles intellectuels et les déformations morales » qu'elle entraîne sont le sujet de ce livre halluciné dont André Gide, à la veille de sa mort, n'avait pas oublié le choc qu'il produisit en 1895, lors de sa révélation au public français.
Largeur : 11.0 cm
Epaisseur : 1.1 cm