Dites-moi docteur... les implants dentaires ...?

Durant son existence, personne n'est à l'abri de la perte de tout ou partie de ses dents pour des raisons diverses. Le remplacement de ces dents est une nécessité à la fois médicale et sociale. Ce remplacement est assuré par la mise en place d'une prothèse.

La dent prothétique de nos lointains ancêtres selon les anthropologues, était un objet hétéroclite de nature végétale, minérale ou animale introduit dans une alvéole fraîchement vidée de sa dent. L'échec était inéluctable à très court terme. Avec le temps et après avoir utilisé des dents animales puis humaines, ce procédé archaïque fut remplacé par de nombreux autres types de prothèse non enfouies, dites adjointes puis conjointes. L'inconfort de ces dispositifs a conduit les praticiens à revenir sur le geste primitif, encouragés par les progrès de la biologie, de la science des matériaux et proposer au XX^e siècle le premier implant défini endo-osseux dont la durée de vie se révéla limitée. Puis en 1980, un nouvel implant, lui aussi endo-osseux présenté par Branemark, devenait l'implant dit ostéo-intégré. Il remporta tous les suffrages le présentant actuellement comme l'implant dentaire universel de référence.

Qu'en est-il vraiment ? En réalité l'échec de ce nouvel implant semble se présenter à son tour mais à plus ou moins long terme selon les statistiques et se manifester par leur dé-ostéo-intégration, faisant suite à un processus infectieux : la péri-implantite. Il faut savoir qu'il n'existe à ce jour aucun implant de ce type ayant atteint une durée de vie de quarante ans, date de sa mise sur le marché.

À partir de ce constat d'échec on peut légitimement se poser la question suivante : y a-t-il une différence entre une prothèse endo-osseuse datant du Néolithique et un implant moderne ostéo-intégré au niveau :

• du principe de l'enfouissement de la prothèse d'antan et de l'implant actuel ;
• de leur protocole de mise en place ;
• de la nature des matériaux les constituant ;
• des résultats et de leur taux d'échec respectifs ;
• des causes de l'échec : de la péri (prothèse ?) ite de l'époque à la péri-implantite actuelle ;
• de leurs conséquences sur le plan bucco-dentaire, général, juridique et financier.

Les éléments d'information à propos des implants ostéo-intégrés contenus dans ce livre semblent confirmer la non fiabilité des implants de Branemark sous leur forme actuelle selon nous, en réponse à la question que vous nous aviez posée : dites-moi docteur... Les implants dentaires ?