L'implant dento-osseux : une alternative à l'extraction...
Dans le domaine de la médecine, la notion « d'échec zéro » en matière de soin est utopique et reconnue comme tel depuis 1936. À cette date, un procès célèbre en responsabilité devait aboutir à un arrêt de la cours de cassation qui reconnaissait que le médecin n'était pas tenu à une obligation de résultats mais de moyens, fondements du « contrat médical ». Depuis, cet arrêt fait jurisprudence. Les progrès des sciences conduisent et c'est leur vocation, à des thérapeutiques innovantes qui peuvent aussi se solder par des échecs révélés de façon immédiate ou plus ou moins tardive et invalider un procédé nouveau.
Ce facteur temps reste donc le test parmi les plus fiables permettant d'évaluer le succès à long terme d'une nouveauté en matière scientifique et thérapeutique, pouvant aboutir à sa possible reconnaissance par la communauté scientifique et son homologation sur le plan juridique dans le cadre réglementé de sa conformité aux données acquises de la science.
L'implant dentaire ostéo-intégré sous sa forme actuelle, entre dans cette catégorie de-succès-limité-dans-le-temps car non encore reconnu officiellement comme un dispositif conforme aux données acquises de la science et de ce fait non pris en charge par la sécurité sociale et certaines mutuelles.
En attendant les modifications visant à améliorer la durée de vie de l'implant ostéo-intégré actuel, l'implant IDOS se présente comme une option conservatrice durable d'une dent, avant de décider de son avulsion. Le dispositif IDOS est en réalité un implant radiculaire partiel, destiné à remplacer jusqu'aux deux tiers de la racine d'une dent amputée à la limite de son tiers cervical jusqu'à son extension à toutes les racines d'une même dent sur une pluriradiculée. Il permet ainsi la conservation de la partie restante de la dent et de son parodonte, qui garantissent son intégralité fonctionnelle ainsi reconstituée.
Qu'est-ce qui vous a amené à proposer ce type d'implant ?
Je ne suis pas un chercheur attitré mais comme tout clinicien, je me pose sans cesse des questions sur les causes de mes échecs thérapeutiques. Curieux de nature, j'essaye toujours d'aller plus loin dans mes réflexions et, après avoir lu cette pensée de Paul Valery, « Ce qui a été cru par tous et toujours et partout a toutes les chances d'être faux », je suis devenu sceptique et plus modeste. Plus tard, j'ai compris Bachelard quand il dit « avec une fausse notion on peut faire une grande doctrine », j'ai été troublé par son application à l'implantologie actuelle. Depuis, ayant trouvé une réponse dans cette pensée de Claude Bernard - « Chez les êtres vivants les conditions d'existence de tout phénomène sont déterminées d'une manière absolue » -, mes activités professionnelles ont été consacrées à la recherche du progrès mais encadré par les seules lois de la nature. L'implant IDOS en est l'illustration.
Gabriel Sauveur
Largeur : 21.0 cm
Epaisseur : 0.6 cm