Bestiaire du cinéma
Bestiaire du cinéma
L'idée originelle d'une réflexion sur la place et l'image de l'animal au cinéma est venue de la découverte de Béliers, film du cinéaste islandais Grímur Hákonarson. À travers l'histoire de deux frères ennemis, flanqués chacun de son bélier, s'établissait une relation troublante entre hommes et moutons, que le roman de Noëlle Revaz, Rapport aux bêtes, évoque bien. C'est ce rapport que le livre décline vingt-deux fois en consacrant chaque chapitre à un animal différent. La forme abécédaire est celle qui convenait le mieux pour la clarté du propos.
Cette série a été entamée dans Trafic et poursuivie à raison d'une publication par trimestre jusqu'à la récente disparition de la revue. Le désir de poursuivre ce travail a fait naître le projet du livre. C'était aussi l'occasion d'augmenter le nombre d'entrées afin de mieux faire apparaître le dessein général. Il existe des ouvrages consacrés aux animaux filmés, mais ils concernent plutôt les documentaires animaliers. Ici, le documentaire n'est pas congédié, mais il est minoritaire en regard de la fiction. Le grand nombre de films convoqués aurait rendu pléthorique et arbitraire l'introduction de photogrammes. Le choix d'illustrations graphiques obéit à la fois à un besoin de simplification et à l'envie de décaler la relation animal-film par l'élément tiers que forment les collages.
Largeur : 17.0 cm
Epaisseur : 2.3 cm