L'ordre des choses : carte blanche à Wim Delvoye
Dans l'exposition L'ordre des choses, des billes parcourent inlassablement des rails, traversant espaces, murs, sculptures du XVIIe siècle ou peintures du XXe siècle qui se trouvent sur le chemin. Le regard qui cherche à les suivre effectue un traveling permanent que rien n'arrête. La bille ne suit que son propre mouvement, mue par les lois de la physique et de l'inertie. Il en va de même pour le regard, qui ne peut qu'échapper à l'immobilisme : impossible de se contenter de voir une oeuvre comme une simple fenêtre sur le monde, isolée de son contexte et encadrée par des discours. Tel la bille, le regard pénètre les objets, se perd dans des corps invisibles et réapparaît fortuitement. Il nourrit ainsi une dynamique que Wim Delvoye relance inlassablement du trivial au sublime, de l'excrémentiel à l'ornemental, du ludique au sérieux, du local à l'universel. L'ordre des choses bouscule les catégories mentales conditionnant nos jugements et perceptions, mouvement indispensable à notre appréhension des choses. Marc-Olivier Wahler
Largeur : 18.0 cm
Epaisseur : 3.1 cm