La création
La création est d'abord définie par les théologies liées au monothéisme pour qui un Dieu, puissance infinie et transcendante, est cause première et absolue, sa créature étant son image ou son abaissement (d'Augustin à Nicolas de Cues). Les métaphysiques postérieures rationalisent ce schéma et le transforment, par exemple, comme harmonie des possibles ou comme création sans créateur (Leibniz-Spinoza) ou comme vie, « création continue d'imprévisible nouveauté » (Bergson).
Un renversement ontologique intervient lorsque l'acte créateur est pensé comme celui de l'homme qui devient le maître de sa propre création comme de la nature. C'est alors la dimension esthétique de la création qui est mise en avant (au profit d'un absolu chez Schelling par exemple) avec pour conséquence de faire du créateur le produit de sa création (chez Nietzsche) ou de promouvoir une création immanente, sans créateur (Barthes-Foucault).
Mais par quels procédés créatifs une nouveauté émerge-t-elle, irréductible au passé, qui fait date et singularité ? La question se pose, non seulement dans l'ordre esthétique mais dans celui des idées (par exemple dans le domaine logico-mathématique), de la culture (Walter Benjamin) ou dans celui de la technique (Simondon).
Encadré par une approche liminaire de la notion de création et une bibliographie raisonnée, cet ouvrage met l'accent sur quelques points forts qui en déterminent et le concept et l'histoire.
Largeur : 16.0 cm
Epaisseur : 2.0 cm