Gwenola Joly-Coz : une haute magistrate, féministe et essayiste
Une haute Magistrate, féministe et essayiste
Depuis plusieurs décennies l'institution judiciaire a connu nombre de transformations et Gwenola Joly-Coz y a joué un rôle majeur. Juge d'instruction à 24 ans, elle est aujourd'hui l'une des quelques femmes à la tête d'une cour d'appel, celle de Poitiers. Elle a connu une trajectoire professionnelle riche, comportant de multiples affectations, de Nantes à Cayenne, de Mayotte à Pontoise ; elle a été aussi bien juge aux affaires familiales, que présidente de juridictions ou secrétaire générale de l'inspection générale de la Justice.
On lui doit d'avoir exhumé des plis de l'oubli de grandes figures de magistrates. Dans un livre, une exposition, des conférences, elle a redonné vie à la première femme magistrate en France, à la première femme procureure, à la première femme première présidente de la Cour de cassation... Gwenola Joly-Coz a oeuvré, dans le sillage du féminisme ministériel, pour la parité et a été membre fondatrice de l'association Femmes de justice au sein du ministère de la Justice.
Plus connue du grand public pour son engagement contre les violences faites aux femmes, elle a initié la réflexion sur le bracelet antirapprochement en France ; elle a fait en sorte que la magistrature puisse se doter d'une boite à outils intellectuels pour comprendre les violences et protéger les victimes. Dans cette perspective, en janvier 2024, elle a rendu cinq arrêts sur le contrôle coercitif, considérés comme « historiques et fondateurs », permettant de contextualiser les infractions pénales dans ce nouveau concept psychosocial.
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