Fideliter, n° 280. La beauté des métiers

Clovis

Lettres pastorales

Mgr Marcel Lefebvre

« Nous devons avoir pour tous ceux qui nous sont confiés l'amour maternel de l'Église. Nous devinerons les besoins de leurs âmes et nous essaierons avec ingéniosité à les satisfaire. Si le zèle de Dieu nous dévore, nous comprendrons les coeurs et ce zèle nous inspirera des sentiments d'humilité et de confiance inébranlables.

« Nous aurons alors la conviction intime que tout homme est appelé par Dieu, qu'en lui il y a une possibilité religieuse qui s'ignore souvent, qui peut s'épanouir d'une manière inattendue - c'est le secret de Dieu ! -, et que nous ne devons jamais, ni a priori ni a posteriori, porter un jugement définitif sur un état d'âme. Tant qu'il y a souffle de vie, il y a espoir. »

Ces paroles sont de Mgr Lefebvre. Elles ont été prononcées avant qu'il fonde le séminaire d'Écône. Car il a eu une vie longue et bien remplie avant la Fraternité Saint-Pie X. Il fut en effet délégué du pape pour toute l'Afrique francophone, premier archevêque de Dakar, enfin supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit et de ses 5000 membres.

Ses fonctions le menèrent à écrire aux fidèles et aux prêtres des Lettres, publiées ici intégralement. Il y appelle donc à l'amour pour les âmes, mais aborde aussi d'autres sujets : la primauté de la prière, le mariage, le communisme, les coutumes africaines, la soutane, la jeunesse... Enfin, avec clairvoyance, il dénonce déjà inlassablement les erreurs modernes qui vont aboutir à la crise dont commencera à souffrir l'Église catholique dès les années soixante.