
Lux perpetua : les pratiques funéraires et les croyances sur l'au-delà : de l'Antiquité romaine à l'époque impériale
« En même temps qu'il remaniait l'ouvrage, il en changea le titre et voulut à tout force, malgré les objections qui lui étaient faites, l'appeler Lux perpetua : deux mots empruntés à l'introït de la messe de Requiem qui les tient d'un apocryphe juif christianisé, le Quatrième livre d'Esdras ; mais plus haut que le judaïsme de l'époque chrétienne, l'idée en remonte au plus ancien mazdéisme. Et il entendait par cette brève formule indiquer qu'une part revenait aux vieux cultes de l'Orient dans la constitution du christianisme. »
Lux perpetua, le dernier ouvrage de Franz Cumont publié à titre posthume en 1949, est une oeuvre magistrale qui explore les pratiques funéraires et les croyances sur l'au-delà de l'Antiquité romaine à l'époque impériale. Il offre une synthèse remarquable et une compréhension approfondie de la manière dont les Romains percevaient l'immortalité. Cet ouvrage est une référence incontournable qui, entre autres, a mis en lumière l'importance des cultes orientaux et leur impact sur la spiritualité dans la Rome ancienne. L'auteur montre comment, au fil des siècles, les Enfers sont passés des profondeurs de la Terre, où les plaçait la tradition littéraire grecque, au ciel, donnant naissance au thème de l'eschatologie céleste. L'ouvrage met en évidence ces deux tendances de la conception païenne de l'au-delà. La première, matérialiste, est représentée surtout par Virgile ; elle est tributaire de l'orphisme pythagoricien. La seconde, imprégnée de spiritualité mystique, remonte à Platon. La plupart des philosophes romains vont adhérer à cette théorie, ainsi que bon nombre d'auteurs chrétiens.
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 2.0 cm