
Le nom des ombres : sortir de l'enfer concentrationnaire syrien
Pendant près d'un demi-siècle, le clan Assad a bâti en Syrie un enfer concentrationnaire pour briser la contestation et ses mots. Un texte, une phrase, un slogan, suffisaient à être envoyé dans des abattoirs humains, où toute parole était proscrite. Les hommes étaient torturés à mort, ou jusqu'à n'être plus que des ombres. Arthur Sarradin a été parmi les premiers journalistes à assister à l'ouverture des prisons syriennes. Dans le chaos des premiers mois de la libération et aux quatre coins de la Syrie, il remonte le fil de cette bureaucratie de la mort, raconte les rouages d'un enfer absurde et implacable, grâce aux témoignages de ceux, venus des marges, qui luttent à présent pour trouver ces mots que le régime leur a arrachés. Anciens détenus, petites mains du régime, poètes, fossoyeurs... témoignent de la réalité des prisons. Une réflexion sur la fabrique du silence, l'héritage de la tyrannie, les mémoires en lutte. Une investigation littéraire où la réhumanisation épouse une quête vertigineuse des mots.
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 2.4 cm