Les vins d'Orient : 4.000 ans d'ivresse

Vins d'Orient. 4000 ans d'ivresse

Et si l'Orient n'avait jamais tourné le dos au vin ? On l'imagine sobre, aride, fidèle à l'eau claire et aux prescriptions des juristes. Erreur ! Pendant quatre millénaires, on y a cultivé la vigne, pressé le raisin, chanté l'ivresse, interdit le breuvage... pour mieux le savourer en cachette. Du Proche-Orient antique aux jardins de Cordoue, des tavernes byzantines aux califes almohades, le vin a coulé à flots - parfois dans des coupes, parfois dans des rivières.

Boisson du sacré et de la transgression, du banquet et de la mystique, le vin oriental est ici raconté par une équipe de chercheurs menée par l'historien et arabisant François Clément. Erudits mais joueurs, ils nous invitent à redécouvrir un Orient bachique, entre verres et versets, entre plaisir terrestre et loi divine.

Un essai savant et jubilatoire, à déguster d'une traite ou par petites gorgées.

D'abord, se détourner des apparences. Soulever l'écorce pour observer le grouillement des sociétés. S'étonner de la complexité du monde ; s'y confronter. Ensuite, (dé)construire, patiemment, et devenir joyeusement intranquille. Douter encore, douter toujours. Aussi, lutter contre le prêt-à-penser et s'ouvrir à la vie des idées. Dire non et savoir pourquoi on le dit. Enfin, replacer les sciences humaines et sociales au coeur des débats de la cité en leur assignant la seule mission qui vaille : donner de la chair au réel, puis la piquer au vif.