
Signes caractéristiques des principales professions manuelles
L'album photographique intitulé Signes caractéristiques des principales professions manuelles a été présenté à la curiosité de dizaines de millions de personnes ayant visité les deux expositions universelles organisées à Paris en 1889 et 1900. Le public eut alors tout loisir d'observer les traces des guides sur les mains d'un cocher, l'action des acides sur celles d'un rétameur, les marques ou durillons spéciaux résultant de divers travaux habituels.
Le créateur du premier service de l'identité judiciaire à Paris réalise une entreprise méticuleuse de recensement, de description et de figuration des stigmates des mains des principales professions manuelles de la fin du XIXe siècle, entendant ainsi démontrer la puissance du regard d'une nouvelle logique policière, fondée sur l'interprétation rigoureuse d'indices infinitésimaux.
Cet album méconnu témoigne de la reconnaissance des déformations des mains des ouvriers comme marques corporelles permettant une meilleure identification des individus tant vivants que décédés dans des domaines différents comme la police scientifique, la médecine ou encore l'anthropologie. Il fut aussi à l'origine du déclenchement d'une vive controverse avec le célèbre criminologue italien Cesare Lombroso.
Resté jusqu'ici inédit dans sa version complète, le document est publié avec une présentation de Pierre Piazza, politiste spécialiste de l'histoire de la police scientifique.
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 1.0 cm
 
  
 