Musiques électroniques : des avant-gardes aux dance-floors
« La musique, qui doit vivre et vibrer, a besoin de nouveaux moyens d'expression, et la science seule peut lui infuser une sève adolescente. [...] Je rêve d'instruments obéissant à la pensée et qui, avec l'apport d'une floraison de timbres insoupçonnés, se prêtent aux combinaisons qu'il me plaira de leur imposer et se plient à l'exigence de mon rythme intérieur.»
(Edgar Varèse, 1917)
Par la diversité sonore qu'elles offrent, les musiques électroniques se sont ouvertes à la fois aux domaines les plus expérimentaux basés sur l'écoute attentive comme aux expressions festives engageant le corps dans une décharge énergétique intense. Il n'existe pas une musique électronique mais bien une multitude de genres. Les fonctions de la musique n'ont (heureusement) pas été révolutionnées par cet apport, mais le changement a été l'établissement de passerelles nombreuses.
La révolution de l'électronique a bouleversé l'histoire de la musique au XXe siècle, entre le développement de l'enregistrement, des instruments de synthèse sonore puis celui de l'informatique musicale. Dans cette aventure, la technologie a servi de fil conducteur, tout comme l'intérêt primordial pour le son. L'élan initial, impulsé par une avant-garde de musiciens savants dans les années cinquante, a influencé de manière plus ou moins directe l'apparition de genres musicaux populaires tels que le dub, le hip-hop, l'electro, la house et la techno, qui s'agence en mouvement de contre-culture à la fin du siècle, au travers des raves et des free parties. Depuis les premiers essais de John Cage avec des tourne-disques joués en direct en 1939, le phénomène du DJ (Disc-Jockey) a pris une ampleur considérable pour le consacrer comme créateur à part entière, des sound-systems jamaïcains au développement des night-clubs. Cette approche historique est complétée par une sélection discographique.
Largeur : 15.0 cm
Epaisseur : 3.1 cm