Quand je tourne mes films
Des enfants abandonnés dans Tokyo de Nobody Knows (2004) au clan de pickpockets d'Une Affaire de famille (2018), Hirokazu Kore-eda est devenu l'un des chefs de file du cinéma japonais contemporain.
Venu à la mise en scène par la télévision, il retrace dans cet ouvrage foisonnant - qui tient du carnet de création et du récit autobiographique - trente années de réalisation, d'une émission de téléréalité en 1989 à la Palme d'or de Cannes en 2018.
Formé à l'école du documentaire, Kore-eda ne cesse d'interroger dans ses films le statut des images. Proche en cela du néoréalisme et de la Nouvelle Vague, il est ouvert aux « accidents de tournage » et remodèle son scénario et ses dialogues au jour le jour, en fonction des circonstances et des suggestions des acteurs.
Ozu, Fellini, Spielberg et... Ultraman : Kore-eda pense sans frontières. Le cinéma est pour lui une « patrie », enfin débarrassée de tout nationalisme. Chroniqueur sensible de l'histoire de son pays, il cherche à dévoiler les liens qui unissent les humains, y compris ceux que l'on ne voit plus, les « invisible people » dont parlait Cate Blanchett en lui remettant son prix à Cannes.
Cet ouvrage est paru au Japon en 2016. En exclusivité mondiale pour cette édition, Kore-eda a accepté de l'enrichir d'un commentaire sur Une Affaire de famille. Il évoque le tournage de La Vérité, avec Catherine Deneuve et Juliette Binoche (sortie en décembre 2019).
Largeur : 14.0 cm
Epaisseur : 3.0 cm