La surveillance sismique sous-marine : la situation en France et dans le monde
Dans le secteur civil la surveillance sismique sous-marine recouvre essentiellement deux domaines d'applications concernant, respectivement, les risques sismiques et l'étude de l'intérieur de la Terre.
Les enjeux socio-économiques associés aux risques sismiques sont importants. Le séisme de Kobé de 1995, par exemple, a causé 500 à 1000 milliards de francs de dégâts. En Europe de terribles catastrophes ont eu lieu dans un passé relativement proche, au Portugal, en Italie ou en Grèce. Entre autres, citons le séisme de Lisbonne en 1755 (35 000 victimes) et celui de Messine en 1908 (60 000 victimes) qui se produisirent en mer et furent tous deux suivis de tsunamis destructeurs. En France métropolitaine la concentration urbaine dans certaines régions, comme la Côte d'Azur, aggrave des risques jusqu'ici modérés. Par ailleurs, la probabilité que la Guadeloupe et la Martinique soient gravement atteintes est assez élevée.
Les enjeux des applications à l'étude de la structure interne de la Terre sont d'ordre scientifique et technologique, dans un domaine d'excellence de la France, mais de forte concurrence internationale, notamment avec le Japon et les Etats-Unis. Les défis technologiques à relever sont communs à tous les secteurs de l'instrumentation sous-marine et concernent essentiellement l'alimentation en énergie de la station d'observation ainsi que la transmission des données, du fond de l'océan jusqu'au laboratoire à terre.
Ce document vise à faire le point sur la situation de la surveillance sismique sous-marine pour chacun de ces deux domaines, situer la place de la France au plan international et analyser, dans ce contexte général, quel pourrait être le rôle de l'Ifremer.
Mots-clés : surveillance, sismique, risque naturel, séisme, technologie sous-marine, observatoire de fond de mer.
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