Le génie gourmand : les inventions culinaires et gastronomiques de 1791 à nos jours
Les inventeurs sont aussi des gourmands !
Certains mirent au point d'étranges ustensiles, comme le « trouble-absinthe », l'indispensable « appareil à couper les coquilles des oeufs à la coque » ou, pour les amateurs de soupe, la « cuiller à bouche avec couvercle oscillant protégeant la moustache contre le contenu de la cuiller »...
D'autres entreprirent de rénover la gastronomie elle-même, brevetant d'appétissants « pâtés froids de grives aux truffes et aux foies gras », les « pains d'or à la romaine » ou la savoureuse « double-crème parfumée aux fruits », dont l'auteur n'est autre que le grand chef Auguste Escoffier.
Certains brevets, plus insolites, peuvent légitimement susciter la méfiance : « farine de lichen », « bière de lait », « condiment ferrugineux », « saucisses de poisson », « chocolat à la viande », « gâteaux à l'huile de foie de morue »... Ces tentatives peu couronnées de succès témoignent cependant d'une volonté utopique et philanthropique, celle de nourrir l'humanité à bas prix.
Quelques trouvailles enfin, d'un futurisme échevelé, évoquent plutôt l'esprit de fête et la fantaisie de nos arrière-grands-parents, comme la « liqueur électrique », les « bonbons pyrotechniques » ou les « allumettes comestibles »...
Bruno Fuligni a eu accès aux extraordinaires archives de l'institut national de la propriété industrielle. À travers les recettes et procédés qu'il y a trouvés, c'est une histoire de l'alimentation qui se dessine.
Largeur : 25.0 cm
Epaisseur : 2.7 cm